L'Extrême-Droite Burundaise
AGNews,2002, Bilal Luqman.
(Essaie)
Index
:
-
Introduction
-
La
poussée de l'EXTRÊME-DROITE
-
Le
retour des réfugiés
-
La
politique de favoritisme envers le
Tutsi
-
Emploi
-
Ordre
social
-
Le
contexte
-
Face
à la crise
-
Le
réseau d'influence
-
Panorama
des groupes d'extrémistes
-
La
violence, les attentats, les
complots
-
Recruter
les jeunes
-
L'inquiétude
-
Les
mesures à prendre
-
Documentation ...
|
I.Introduction
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Depuis quelques années, nous assistons à une sorte de
mutation dans la société burundaise. Le Burundi est un
des pays les plus pauvres de la planète. Une fois la
colonisation déchue, l'indépendance vint prendre le pas. Les
guerres d'influence dues notamment à la Guerre Froide
installèrent une dictature militaire au Burundi. Ce sera
le début d'une ère nouvelle pour une petite clique qui pour s'assurer
à long terme le pouvoir au Burundi va promouvoir un plan de meurtres à grandes échelles (ou génocides à
comptes gouttes). A cette fin, la clique va
réveillé les esprits tribaux, claniques, ethniques et
régionales. De cette politique va naître d'une manière
structurée au sein de la société burundaise: la haine entre la
population.
AGnews attire l'attention sur l'
EXTRÊME-DROITE Burundaise (EDB) qui comme toutes les
EXTRÊMES-DROITE du monde se comporte comme une pieuvre.
Elle ronge la société jusqu'en son sein. Il est demandé
à la société burundaise d'être
vigilent.
Le
Tribalisme, la Xénophobie , le Fascisme ou autres formes
d'intégrismes sont à combattre pour permettre un Burundi
démocratique.
Voici
ce que pensent certains burundais sur les questions
de l'EXTRÊME-DROITE ,du Tribalisme et des Camps de Concentrations au
Burundi.
NB
:
La politique de regroupement forcé :
Depuis février 1996, la politique de regroupement forcé de la
population dans des camps protégés par l’armée s’inscrit dans
cette tactique militaire visant à isoler les rebelles de la
population. Au premier semestre 1997, la population regroupée
était de 350 000 personnes. A partir du deuxième
trimestre 1997, le gouvernement a décidé de démanteler les
camps, et de renvoyer les paysans cultiver leurs parcelles.
Mais, en détruisant les habitations et regroupant la
population hutu, cette politique a accentué la ségrégation
croissante entre les différents groupes ethniques et la
"ghettoisation" territoriale. En effet, la plupart des Tutsi
vivent aujourd’hui dans la capitale, "ethniquement purifiée"
de la population hutu en 1995 ou dans des camps de déplacés
protégés par l’armée et créés lors des massacres de
1993.
Il
s'agit d'extraits d'interviews de 5 personnalités
différentes. L'échantillon se compose d'une femme et d'un
homme de la société civile , d' un politicien de l'opposition
Burundaise , d'un écrivain engagé et d'une personne d'âge
avancé (ex-militant politique) :
1/ Mme Alice
NZOMUKUNDA, porte-parole du RAFEBU, de retour de
Makamba.
A MAKAMBA, parle
t'on de l' EXTRÊME-DROITE Burundaise (EDB) ? Parle t'on du leader du PA
Amasekanya libéré la semaine dernière ?
A.N.: Cet
homme "Diodème" exprime un "extrémisme des Tutsi". C'est
dommage que des gens de cette nature existe. Ce sont des
gens qu'il faut combattre. Mais ce que "Diodème" exprime,
c'est ce que certains ne disent pas tout haut. Les
militaires par exemple mettent en pratique ses idées. Je
voudrais que le monde ne prête pas attention à ce qu'il
raconte. "Diodème" a un "mouvement exclusif" tandis que le
CNDD-FDD est pour tout le monde.
Vous qui vivez en
Europe, voyez-vous une similitude entre ces mouvements de la
société civile tels " PA Amasekanya" et "AC Génocide"
noyautés par l'UPRONA et le courant de Jean Marie le
Pen en France, le FRONT NATIONAL Français ?
A.N.: C'est
exactement cela. Eux, ils excluent non pas les "étrangers"
mais bien leur frère.
C'est un
véritable apartheid dès lors ?!
A.N.: Oui, si
l'on veut. Eux, "ils s'imaginent qu'ils peuvent vivre dans
le Burundi seuls". Depuis 1993,après la victoire de NDADAYE,
un brin de vent "xénophobe" a emporté les partisans de
l'ancienne classe dirigeante. La peur du lendemain, le
système n'était plus réellement en leur pouvoir. Le
gâteau désormais se partageait... C'est là que naissent ces
courants d'Extrême Droite autour de l'UPRONA. Ils ne savent
pas que le système démocratique est un système pour
tous. Il suffit de voir l'Occident aujourd'hui. "Je leur
demanderai de penser plutôt à une nouvelle politique et
d'accepter de partager avec tout le monde. Il ne faut pas
exclure".
2/ Le
Commissaire à l'information et à la communication, M. Onésime
Nduwimana.
Le CNDD-FDD
est un mouvement contre l' "Extrême Droite" et ses
idées. "L'Extrême Droite
Burundaise"(EDB) pourrait se
définir comme étant l'état d'esprit de gens (citoyens
Burundais),organisés, ayant "un esprit sans partage"
pouvant conduire jusqu' à l'élimination physique de
l'autre. Notons que le tribalisme au
Burundi est utilisé par certains milieux politiques afin
d'asseoir leur assise. Cela est un "mal"
anti-démocratique. La clique au pouvoir depuis la 1ère
République est un mal pour le Burundi. Les exemples
sont : l'excuse pour la répression légaliser de
l'UPRONA (ex-parti Unique)qu'est le "Péril
Hutu", le plan "Simbananiye ou Muhirwa"; à cela
est liée idéologiquement des organisations tels les J.R.R, les
SANS-ECHECS SANS DEFAITE, AC-GENOCIDES, PA-AMASEKANYA ,
GARDIENS DE LA PAIX etc. Ce qui est ignoble
pour ces organisations satellites de l'Extrême
Droite burundaise, c'est de voir que ce sont des
intellectuels qui les représentent comme des professeurs
d'Université, des ingénieurs ...C'est un véritable
problème. Tout cela est l'œuvre de "cette
clique politico-militaire ( de Hima de Bururi)" au
pouvoir depuis 1966; comme le gâteau du Burundi est petit,
très petit... Tout prétendant au pouvoir doit être éliminer.
Le plan Simbananiye, encore en cours,
consiste à réduire la population Hutu du Burundi (85%)
à celle du nombre de Tutsi(14%). On parle de "Génocide à comptes gouttes".
L'esprit de partage est inexistant chez ces gens-
là.
Que pensez-vous
des "Camps de regroupement" ou IDPS (politique initiée
par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les appelez, ainsi que
Mandela d'ailleurs, "Camps de concentration" ?
Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi
(principalement des HUTU) sont concernées...
O.N.: Ce sont
de véritables mouroirs... Pour le gouvernement en place, il
assure que c'est la seule manière de combattre efficacement
la rébellion. Mais en réalité, c'est le "Génocide à comptes gouttes" qui continue.
Depuis 1997, cette politique de regroupement existe mais
nous sommes toujours là.
3/ M. KUBWAYO Félix, Président
du SAB, Synergie Africaine en Belgique..
Venons en un peu à votre pays d'origine... Vous,
militant de la Société Civile, comment analysez vous la
situation sociale au Burundi ?
F.K.: Il
y a deux critères à retenir ?
D'abord, il
est pratiquement impossible qu'une Société Civile se
développe dans un Etat totalitaire. Or le Burundi,
depuis 1965 à aujourd'hui (excepté la période de 3 mois sous
NDADAYE, en 1993), vit sous la dictature. Nous ne sommes pas
dans un ÉTAT DE DROIT.
Deuxième
critères, le phénomène de la Société Civile, comme on le dit
en Flamand "Zelf Organisaties". Ce sont des associations qui
naissent d'elles même. Elles ne sont pas stimulés par le
Pouvoir.
Or si on
regarde au Burundi, que ce soit le PA-Amasekanya ou Puissance d’Autodéfense
«Amasekanya », l' AC-GENOCIDE Cirimoso + (Ramifications), la
J.R.R. OR Rwagasore Revolutionary Youth, la
Coalition contre la dictature OR Coalition against
Dictatorship, SOJEDEM (Solidarité de la jeunesse pour la
défense des minorités), l' U.F.B. (Union des femmes
Burundaises. OR Burundian Women's Union), le Réseau
International des Associations qui luttent contre
l’idéologie du génocide au Burundi ,les Gardiens de la paix , les Sans échecs & sans
défaites
Etc. Elles
sont toutes stimulées par le pouvoir en place ou les partis
politiques , issues du Parti Uprona, qui soutiennent la
Dictature depuis que le Burundi est indépendant.
Ce ne sont
pas des structures réalisées par les citoyens, ce sont
plutôt des para-étatiques, des milices privées, ou
apparentés au Pouvoir. On ne peut parler de Société
Civile. La Société
Civile par essence est un mouvement de citoyens qui naît
spontanément en fonction d'intérêts divers pour
un bien commun. Au Burundi, nous avons plutôt des
organisations qui soutiennent une "idéologie du
pouvoir", une" idéologie de domination", une "idéologie de
dénie de démocratie". Là, on ne peut pas parler de "Société
Civile" comme on le ferait dans des ÉTATS DE
DROIT.
Ancien membre actif, auprès d'Amnesty International,
que pensez-vous du paradoxe des ONG's (organisations
non gouvernementales) autour de la problématique des Camps de Concentrations au Burundi
?
F.K.: A
travers le monde, la conscience est à géométrie variable.
Vous avez observé, il y a peu, les deux avions qui se sont
percutés en Allemagne. Ce fut une catastrophe que ce soit en
Allemagne, en Belgique, en Suisse ou encore en Russie. Mais
au Burundi, ce sont 600 000 personnes concernées
(soit environ 10% de la population burundaise); vivant
dans des "camps de concentrations" que l'on a
déjà vu sous d'autres cieux, sous d'autres régimes, et
visiblement cela ne soulève pas l'opprobre, l'indignation
aux yeux du monde. Évidemment, on dira que les
humanitaires si elles ne sont pas là, la situation risque
d'être encore pire parce qu'il n'y aura pas de témoins. Mais
je me rends compte tout de même que certains s'en
accommodent. Et là, c'est révoltant !
4/
M. RUSHISHIKARA Gérard, ex-secrétaire générale
du "SOLIDARITE BURUNDI" et président du mythique
parti politique TABARA
Comment
définissez-vous le tribalisme des Barundi ?
R.G.:
Le Tribalisme des Barundi, instauré à l'aube de
l'instauration de la République se définit comme suit
: les TUTSI vont plutôt vers une tendance
idéologique libérale tandis que les HUTU vont vers une
tendance Chrétienne. Ni les Chrétiens ni les Libéraux
ne sont tribalistes. Mais il n'y a pas de mélange à ce
niveau. J'ai une anecdote la dessus. En Belgique, il y avait une maison que l'on
appelait " la Mésaf" (La maison africaine). Là,
tous les étudiants africains qui arrivaient en
Belgique y étaient envoyés. Pour les
Barundi par exemple, on avait une personne qui
nous recevait et assurait d'une certaine manière -
notre service social -. Figurez-vous que ,nous ,
nous avions un responsable social Belge pour les HUTU
et un autre pour les TUTSI. Deux bureaux
différents. Pas d'amalgame possible. Nous étions
là divisée sur base idéologique et ethnique. Le
tribalisme se trouve à ce niveau. Il est
entretenu.
L'Extrême-Droite Burundaise (EDB) se
manifeste disons à partir de 1993 au Burundi, avec les
milices telles les Sans Échecs Sans défaites,
Sojedem etc. La situation devient grave.
L'insécurité règne. L'Extrême-droite est entretenue
par l'Armée burundaise qui est politico-militaire. L'Uprona est concerné (Buyoya)mais aussi
le PARENA (Bagaza). Attention la haine n'est pas
une idéologie, c'est un sentiment. L'idéologie, c'est
comme je l'ai dis plus haut. Elle est structurée
mentalement. En France, un homme comme Le PEN a une
idéologie. En Chili ,du temps de Pinochet, l'armée
avait créée des milices d'extrême droite, comme on a au
Burundi. Buyoya , après son putsch en 1996,
intègre ces jeunes " Sans Échecs Sans défaites" dans l'armée
nationale, son armée.
Que pensez-vous
des "Camps de regroupement" ou IDPS (politique initiée
par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les appelez, ainsi que
Mandela d'ailleurs, "Camps de concentration" ?
Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi
(principalement des HUTU) sont
concernées.
R.G:
C'est un drame humain. Empêcher quelqu'un de vivre dans ses
terrains et ensuite le faire vivre ailleurs dans des
conditions inhumaines où il est humilié. Il n'est plus un
homme. Il n'est plus une père de famille. Il vit de
mendicité. Et la mendicité qu'on ne lui donne même pas
! Buyoya ne peut se prétendre un chef
d'État. Le plus intrigant, c'est le parti FRODEBU qui
ose participer au pouvoir d'ARUSHA sans résoudre cette
question. Ils ont même le toupet d'aller chercher les
réfugiés Barundi et de leur demander de rentrer au
pays.
Non! Être réfugié
dans son propre pays ! Il faut lutter sur le plan
politique pour élucider ce problème. Que tous les Barundi
soient conscients que ces camps de concentrations doivent être
démantelés.
5/
Interview de M. SINDAYIGAYA Jean-Marie, "Homme
politique et Homme d'écriture".
Le tribalisme, au
Burundi, comment le vivons nous ?
S.J-M.: Le
tribalisme ... Non seulement au Burundi on a des
esprits régionalistes mais il y a aussi des clans. Le
tribalisme est une réalité. Mais, c'est dommage que le
problème ethnique occulte tout le reste. En 1971, on a eu un
problème entre Tutsi, les Banyaruguru et les Hima. C'était
un problème sérieux. Mais au sein des Hutu aussi, on a
du régionalisme. On le sait et on le voit. Mais, le
simple régionalisme-voisinage est positif. Par
exemple, je ne peux pas ignorer le sort de mon voisin
hutu ou tutsi et prétendre résoudre le problème de quelqu'un
se trouvant à l'autre bout du pays. C'est quand on
commence à privatiser l'État que le régionalisme devient une
nuisance extrême. Et dès que le problème
ethnique perd de son acuité, il y a résurgence des autres
tares dont le clanisme. Il y a des clans qui se disent
supérieurs aux autres.
Les gens, à
défaut de pouvoir défendre un projet politique, chacun
s'installe et prend les alliances, là où il peut. Tous les
moyens sont bons. C'est une dynamique socio-politique
inévitable dès que l'arène met en scène des groupuscules
pensant intérêts sectaires et non intérêt collectif
national. Ce manque de vision devient même
obscurantisme. Le tribalisme devient un
comportement délirant.
Par
exemple:
a.) A
Bujumbura certains bistrots étaient tenus par des
Tutsi méprisants auxquels vous demandiez une bière et
qui vous la refusaient uniquement parce que vous êtes
Hutu ou un Tutsi qui ne leur plaît pas. Pour ces gens,
l'argent a une ethnie. Ce comportement de la part d'un
commerçant est purement et simplement paranoïaque. Moi
je croyais plutôt que pour embêter les Hutu ou les Tutsi il
fallait leur faire tout dépenser afin qu'ils n'aient plus un
seul sou! b.) Tu vas au marché, tu demandes "la
banane coûte combien ?" et on te répond "elle est
vendue".
c.) Vous
avez des qualifications et vous avez des noms qui sonnent
mal ou un visage qui ne plaît pas. Vous vous présentez pour
avoir du travail et on vous dit: "la place vient d'être
prise".
Cela tu peux
le trouver aussi bien chez les Hutu que chez les
Tutsi.
Y -a -t'il une "Extrême-Droite
Burundaise"(EDB) ? Existe t'elle
?
S.J-M.: C'est
un sujet très délicat. Une chose est certaine: celui qui
s'aventure à en parler rationnellement se retrouve entouré
par rien que des ennemis. Comme j'en ai l'habitude d'être
pris par certains pour un inconscient, je vais m'y
aventurer. Une parenthèse : quand j'ai écrit à Bujumbura «
Sortir de la violence au Burundi » en critiquant le parti
unique seul maître à bord et en taxant l'armée burundaise de
quasi mono-ethnique, quelqu'un m'a dit que la Sûreté n'a pas
osé m'arrêter parce qu'on m'a pris pour un fou. Mais la
vérité est que quand la Sûreté se préparait à m'empoigner,
c'est un dignitaire de ce même parti unique qui a intervenu
pour leur dire qu'il y avait du vrai dans l'écrit et que
m'empoigner aurait l'effet contraire de celui
recherché. Je
vais m'exprimer sans détours. Au Burundi il n'y a pas d'Extrême Droite ni
d'extrême quoi que ce soit.. Il y a juste des Burundais qui, pour se
mettre en évidence afin de se hisser au pouvoir ou de s'y
maintenir ne reculent devant aucune recette y compris la
plus criminelle. Quand on parle des Nazis, je n'ai jamais
entendu que l'un des tenants de cette idéologie tels que
Goering ou Himmler aient adopté des attitudes fluctuantes
envers les Juifs et les autres peuples qu'ils disaient
inférieurs. Au Burundi des camps se traitent
mutuellement de génocidaires. Ils prennent l'opinion comme
faite rien que d'imbéciles. Quand Mukasi traite Minani et
d'autres de génocidaires, est-ce aujourd'hui qu'il apprend
leur existence ? Quand il y eut les négociations de partage
du pouvoir en 1994, Mukasi n'a pas refusé de s'asseoir à
côté des cadres du FRODEBU qu'il traite aujourd'hui de
génocidaires. Mais parce que la distribution des postes qui
a suivi les négociations ne se déroula pas comme lui le
souhaitait il a changé le fusil d'épaule et il a commencé à
voir des génocidaires. Bien plus il y a des choses que les
Burundais ignorent encore mais elles seront dites le moment
venu. Quand Buyoya est revenu au pouvoir le 25
juillet 1996, Mukasi l'a aussitôt pris en chasse quelques
mois après la mise en place des organes du pouvoir Buyoya.
Savez-vous pourquoi ? Pour la raison que je vous ai donnée
en amont. Je continue. Dernièrement on a rappelé sur les
sites Internet au Député Ngenzebuhoro, alors Président du
Groupe UPRONA qu'il avait sorti une déclaration de son
Groupe où il accusait Minani d'avoir lancé le « Génocide
"des Tutsi" sur Radio Kigali. Dites-moi comment le même
Ngenzebuhoro est assis à la droite du même Minani à
l'Assemblée Nationale ? Ou il a menti ou alors il tolère des
génocidaires. Restons toujours dans le cas de ceux que
les Hutu appellent les extrémistes tutsi. Parlons de
Rutamucero Diomède, Président de PA-AMASEKANYA. Il en arrive
même à se vanter d'être au chômage depuis des années. Dans
une interview paru sur internet les lecteurs se souviennent
que le journaliste lui a fait remarquer que pour quelqu'un
qui est au chômage il menait un grand train de vie. Quand il
n'est pas en prison il voyage même là ou d'autres ingénieurs
burundais hutu comme tutsi n'ont pas la possibilité d'aller.
Il est plus puissant que la majorité des chefs des partis
politiques et beaucoup sont tentés de le copier pour
survivre politiquement. Tous ces gens détestent
Buyoya parce qu'il jongle mieux qu'eux et qu'il arrive à
faire marcher tout le monde ou presque. Dans le camp d'en
face la situation est aussi grotesque. Quand nous étions à
Arusha, Domitien Ndayizeye était de ceux qui critiquaient
les méthodes de l'armée pour avoir lui même été malmené et
frappé. Mais voilà donc que hissé au sommet c'est lui qui va
à l'État Major féliciter l'armée qu'elle fait du bon
travail. Il est le seul à croire que ces officiers le
croient. Quand il était au pouvoir, Ntibantunganya a
ouvertement dit que c'est lui qui envoyait l'armée en
opérations quand on lui demanda de s'expliquer sur des
massacres commis en Province Kayanza si mes souvenirs sont
bons. Peu après ces mêmes militaires le chassaient
l'obligeant à se réfugier à l'Ambassade des USA.
Diplomatiquement il y a effectué une visite de courtoisie.
Quand Ntibantunganya commettait des erreurs, certains Hutu
disaient « Soyez cléments envers notre petit Hutu ». En ce
qui me concerne si un Hutu me coupe un bras, je ne lui
présenterai pas l'autre. Uniquement parce qu'il est Hutu
comme moi. Qui est extrémiste et qui ne l'est pas.
Tous ceux qui crient aux génocidaires et autres criminels
étaient hier à leurs côtés ou y seront demain et changeront
de bout en bout de discours. Il n'y a donc pas d'idéologie
véritablement extrémiste au Burundi. Une idéologie, quand on
en a une, est quelque chose qu'on n'abandonne pas au
vestiaire du jour au lendemain et qu'on récupère à
volonté. Dans mon entendement il n'y a pas d'extrémisme
de droite ou de gauche au Burundi. Pour qu'on soit à droite
ou à gauche il faut d'abord avoir une idéologie. Mais on
peut entendre par extrémisme de droite les forces
conservatrices du statu quo. Dans ce cas il faut toujours
prévenir. Parce que dans le monde actuel est de droite celui
qui adhère au système libéral. Et être libéral n'est pas
synonyme d'être conservateur au sens des changements qu'on
veut imprimer à la société. Celui qui projette le
libéralisme dans un pays séculairement, géré comme un
système socialiste, n'est pas conservateur, mais
réformateur.
Pour mieux
comprendre, il faut aller à la genèse de ces milices.
Le pays a connu réellement des massacres à grande échelle. Je suis
entrain de faire un travail là dessus. Prenons comme
exemple la province de KARUZI qui n'était pas très
peuplée. Selon des chiffres approximatifs, car ce n'est pas
de la comptabilité des morts qui fait le constat, c'est
réellement l'horreur. Il y a eu plus de douze mille Tutsi
tués et plus de douze mille Hutu tués dans KARUZI. La seule
petite province de KARUZI qui n'était pas déjà très
peuplée. En quelques trois mois pas plus !
Lorsque vous avez des morts à ce rythme cela génère
beaucoup de chose. Il y a par exemple des groupes de
déplacés Tutsi qui s'organisaient pour aller se faire
justice. Et cela, c'est un cercle de violence continu. Il y
a d'autres qui prétendent défendre les Tutsi alors
qu'ils font tout cela uniquement pour se positionner
afin qu'un jour ils puissent conquérir le pouvoir en disant:
"Moi je défendais les Tutsi". Alors qu'il n'en était rien.
Ce sont des actions politiques.
Ces mouvements
d'extrémistes burundais n'ont rien à voir avec les
mouvements extrémistes d'Europe que l'on connaît. Les
mouvements extrémistes d'Europe ont une idéologie. Ils sont
de droite. Au Burundi, les milices sont ni de droite ni de
gauche. Elles sont ethniques. Lorsque l'on dit que ce sont
des milices d'extrême droite, on peut le dire à condition
de préciser qu'on parle de conservatisme. Lorsqu'en
Europe, on dit que vous êtes de droite; c'est que vous êtes
plutôt libéral. Si vous êtes d'Extrême Droite alors vous
êtes fasciste. Les milices extrémistes au Burundi ne se
définissent pas par une idéologie politique extrémiste.
Elles recourent à des amalgames opportunistes. Et
l'opportunisme est une recette mais pas une idéologie.
Au Burundi, les politiciens qui inspirent voir créent ces
milices, ne sont eux-mêmes ni à droite ni à gauche.
Ils sont uniquement là d'où ils peuvent louvoyer. Les partis
politiques au Burundi pourraient être supprimés que cela ne
changerait rien. Vous entendrez souvent des
politiciens qui disent des choses qui n'ont rien à
voir avec ce qui est inscrit dans la Charte de leur parti.
Ce n'est pas leur problème. Et c'est cela qui est
gênant.
Il faut qu'au
Burundi les gens qui veulent réellement parler
politique, qu'ils parlent de "projet de société" ou de vie
collective. Quand on parle de vie collective, c'est toute
une société. Une société ne change pas du jour au lendemain.
Elle ne change pas de cap en une journée. Elle se meut sur
base de projets durables. On manque encore cruellement de
tels projets.
Que
pensez-vous des "Camps de regroupement" ou IDPS
(politique initiée par Buyoya depuis 1997 )? Vous! Vous les
appelez, ainsi que Mandela d'ailleurs, "Camps de concentration" ?
Rappelons que près de 600 000 citoyens du Burundi
(principalement des HUTU) sont
concernées.
S.J-M.: Le régime
Buyoya a pris en otage la population prétextant que c'est
pour accélérer la fin de la guerre il y a six ans. Il s'agit
d'un crime contre l'humanité dont les responsables devront
répondre. Les Organisations de défense des droits de l'homme
et même le Département d'État américain ont dénoncé en vain
ces pratiques absolument inhumaines. Mais ici il faut faire
une mise au point. Sont aussi punissables que ceux qui ont
commis les crimes ceux qui détiennent des moyens d'agir et
qui laissent faire. Ce n'est donc pas Buyoya seul qui devra
en répondre. La Convention pertinente précise bien que sont
également punissables ceux qui ont les moyens d'agir et qui
laissent faire. Que ces camps aient tant duré
n'est pas l'œuvre du seul Buyoya et de son système auquel
certains appartiennent en feignant de ne pas le
savoir. Quand vous soutenez quelqu'un vous êtes aussi
comptable que lui de ses actes. Etienne de La Boétie disait:
"Du tyran. Ne le soutenez point. Il tombera tout seul comme
un colosse qui a perdu ses pieds ". Un système dure par les
soutiens qu'il reçoit. Et à la cour les courtisans
sont pires que le roi.
|
II. La poussée de
l'EXTRÊME-DROITE au Burundi
(EDB).
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Disons que la date à
retenir au Burundi reste 1972. L'armée avec la
complicité de son gouvernement et de certaines organisations
comme la JRR ont en moins de deux mois massacré
10% de la population burundaise. C'est ce que LEMARCHAND a appelé le
"GENOCIDE SÉLECTIF". La plupart des victimes étaient
majoritairement de l'ethnie Hutu. Mais certains de l'ethnie
Tutsi qui n'était pas du clan de la clique au pouvoir ont été aussi
massacrés.
La haine du HUTU ou du
TUTSI sera ainsi entretenue par le parti
unique UPRONA jusqu'en 1993.
En réponse à cette haine
du Tutsi envers le Hutu naîtra plus tard en Tanzanie le
PALIPEHUTU (Certains disent que ce parti est
né en Belgique. L'initiative étant de l' IDC -
International des Démocrates Chrétiens. A vérifier ! ). Une
organisation ségrégationniste où seules les Hutu
pourront être membres.
En 1993, Melchior NDADAYE
( du FRODEBU) est élu lors des premiers élections
démocratiques face à Buyoya (de l'UPRONA). Tout
le réseau de la classe dirigeante déchue est surprise.
L'UPRONA ne l'entend pas de cette oreille. Les gens de la clique au pouvoir depuis
l'indépendance (que certains aujourd'hui nomme
NTABARUMANIKA ou L’Hexagone du Major
Président ) relancent tout leur réseau
d'influence afin de terroriser la population. Certaines
milices se mettent en actions. Pour cause,
certains membres de la classe dirigeante d'hier se retrouve
sans emploi. Du jour au lendemain, l'"ancien pauvre" accède
à la place de l'"ancien riche".
C'est ce scrutin qui va
faire apparaître l'image réelle de l' Extrême-droite
burundaise. L' UPRONA du Major BUYOYA et le
PARENA de son cousin BAGAZA sont les structures idéologiques
de ce courant.
En Octobre 1993, le Président NDADAYE est
assassiné par une groupe politico-militaire. Ce sont
notamment des membres de l'UPRONA qui sont responsables de
cet acte. Des milices sont lancées dans les
rues pour terroriser ou massacrer des
civils.
|
III. Le retour
des réfugiés
| Menu
Depuis 1965 à nos jours, plus d'un million de
réfugiés burundais (en majorité des HUTU) vivent à
travers le monde. A peu près 500 000 vivent en Tanzanie dans
les camps de réfugiés. (NB: Situation des réfugiés Barundi en
1972 seulement dans les pays
limitrophes.)
Le
retour des réfugiés au Burundi est un des problèmes
qu'évoque l'Extrême-Droite Burundaise
(EDB).
Cette phobie des réfugiés est une des causes qui ont
poussé l'UPRONA a mettre en oeuvre sa politique de camps de regroupement ou
(de camps de concentration) . Près d' un dixième de la
population burundaise vit dans ces camps internes. Ils
vivent dans une misère indescriptible. Ce sont des camps qui
nous rappellent les camps qu'ont connu les Européens
pendant la seconde guerre
mondiale.
|
IV.
La politique de favoritisme envers le
Tutsi...
| Menu
La clique au pouvoir
(que certains aujourd'hui nomme NTABARUMANIKA ou L’Hexagone du Major
Président )entretient une politique clientéliste. C'est d'abord
le groupe. Il n'est pas bon de naître HUTU au BURUNDI.
Et si on est TUTSI, il n'est pas bon d'être du NORD du
pays.
|
V. Emploi
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Effectivement dans un pays, où l'emploi reste encore le seul vestige de
l'ÉTAT. Il n'est pas étonnant de voir certains
comportements de rejets de l'autre. Surtout si la
discrimination est entretenue par le pouvoir en
place.
|
VI. Ordre
social
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L'Uprona et le Parena sont pour un
syndicalisme contrôlé par l'État. Sinon pour ces derniers,
il risquerait de torpiller la Nation. A cette fin,
L'Uprona et le Parena proposent un certain nombre
d'aménagements du droit de grève qui illustre bien leur
volonté de "rétablir l'ordre mais aussi(...) l'ordre
social".
La société civile burundaise est
tournée autour de ces deux mouvements politiques. Il
faudrait que cela puisse changer un jour car elle est
devenue un instrument de propagande de l'idéologie tribale,
xénophobe et de haine. Ex. AC Génocide tous les organises des
rencontres entre Tutsi sur "le thème du Génocide des
TUTSI". |
VII. Le
contexte
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Peut-être aurait-on pu ignorer cette apparition au
grand jour d'un courant extrémiste n'y voyant qu'une «
réaction de mécontentement spécifiquement Burundais » visant
la démocratie, si, au même moment, une tendance ne s'était pas également
développée dans d'autres pays, caractérisée par la vogue des
groupuscules d'EXTRÊME-DROITE et des idéaux tribalistes ou
fascistes.
|
VIII. Face à la
crise
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Introduction.
Pour mieux appréhender ce chapitre, je
conseille un lecture de ces trois documents.
A) Bref historique de
l'idéologie raciste, tribale et xénophobe
:
I.a) Avant la
colonisation : avant 1885
Les
Barundi sont un peuple xénophobe de nature. Les
Rwandais, les Arabes et les colons Allemands ne le démentiront
pas. La littérature orale (contes, dictons,
devinettes) parle d'un sentiment
de clivage ethnique latent pendant la période
pré-coloniale. Certains expliquent la cause de l'échec
de la plupart des tentatives de conquête qui ont eu lieu
au Burundi par l'existence de ces deux
expressions. Il y a présence d'un certain "Ethnisme et
d'une xénophobie". L'enclavement du pays aide à la
compréhension de ce renfermement sur soi. L'esprit
clanique existe et provoque un grain de sentiment
xénophobe entre autochtone. On peut parler d'un sentiment
anti-étranger très prononcé. On a peur de l'autre que l'on ne
connaît pas. On ne se livre pas facilement. Notre
"culture" en est pour quelque chose. Mais on ne parle pas de
racisme face aux"Arabes" ou aux "Blancs", il s'agit d'une peur
de l'inconnu; l'autre. Surtout si ce dernier est agressif et
non pacifique.
I.b) Pendant la
colonisation : 1889 -1961
Entre barundi, il existe déjà un
"esprit tribal (ethnique
latent)" comme je le décris plus
haut.
Les Allemands, puis les
Belges amène le "racisme" c'est à dire la
différence entre des êtres humains de couleurs (races)
différentes; "noire - blanc": les théories de la supériorité
de la race blanche. On
découvre que l'Arabe n'est pas un blanc. Et qu'il est
mauvais. Lorsque vous lisez les aventures de Stanley et
Livingstone, on en perçoit les prémices. Mais pendant cette
période de colonisation, le racisme transparaît concrètement
sous forme d'une
guerre de religions et de civilisations.
Certains Barundi (musulmans) parlaient "swahili". Ils
étaient "arabisés". Les missionnaires voyaient cela d'un
mauvais oeil. L'antisémitisme montrait son bout de
nez.
Entre
barundi, on fera désormais la différence entre les "Blancs" et
les "Nègres", entre swahilophones et les
autres...
Les colons créent en appliquant le
fameux "divided at imperium", "une race blanche" parmi les
barundi. Ils vont instruire les "Batutsi" pour
qu'ils deviennent leurs intermédiaires auprès des autochtones.
En instituant les haines « ataviques » opposant « Bantous et Hamites », la
prédominance politique de groupes « pastoraux » avec
l'image de la "vache" (exprimant la culture pastorale)
et de la "houe" (l'agriculteur); l'ethnisation de la
société Burundaise, qui existait déjà, va
s'accentuer. "On rebâtit les mentalités pour les
rendre "civilisées", dit t'on. Par exemple, dans une
classe de 20 élèves, on pouvait trouver un ou deux Hutus
contre 18 ou 19 Tutsi.
On introduira
l'anthropométrie, les barundi en dessous d' 1,70 m
seront considérés comme "Hutu" (Hans Meyer).
Physiquement, on aura la différence entre les "longs ou géants
de plus de deux mètres" et les "courts". Le premier
recensement à lieu, on nous apprend qu' il y a 85% de HUTU,
14% de TUTSI et 1% de TWA.
Voilà ce que M.
Jean-Pierre Chrétien (un Français, spécialiste du
Burundi), nous dit sur le fait d'être "Bahutu" ou
"Batutsi" : " Les appartenances hutu et tutsi représentent
un jeu d ' identification sociale en principe héréditaire et
notamment, par rapport au pouvoir, une segmentarité des
clientèles politiques ( comme les rapports « claniques » en
Somalie). Bref une ethnicité réelle, mais sans ethnies au sens
strict du mot."
Après la seconde guerre
mondiale, on en vient aux
discours révolutionnaires. Le syndicalisme apparaît
dans la société burundaise. On parle du « peuple » contre
l' « aristocratie », de "majorité" contre
"minorité", des « esclaves » contre « seigneurs »
ou encore de "paysans" contre ces mêmes "seigneurs"...
L'« apartheid tribal » se montre au grand
jour.
A.b.1. Au point de vue idéologique
:
En Europe et au
USA:
Pendant cette période se crée une "droite"
et une "gauche" partout dans le monde. Il y a la "révolution
Russe". Deux guerres mondiales auront eu lieu. Entre temps,
l'Europe "colonisatrice" s'est découverte "anti-sémite" . Près
de 6 millions de juifs sont morts dans les "camps de
concentrations". Après la victoire de alliés, la "guerre
froide" s'installe. La course à l'armement commence. On aura
la "salle guerre" de l'indochine. A Bandoung, on décidera de
rendre les pays colonisés indépendants. En
Europe et au USA , parmi les milieux intellectuels,
lorsque l'on évoque le RWANDA-URUNDI, on sait qu'il
y a les Hutu (petit, bantou, négroïde, laie, rustre) et
les Tutsi (grands , hamites, d'origine "Blanche", beau,
noble).
Au Burundi à cette période
:
Certains pensent qu'ils sont
supérieurs aux autres. Les "blancs" leur sont
"supérieurs". Certains barundi apprennent qu'ils
sont le "peuple" et qu'ils sont dominés. Je
dirais que le burundais en générale est perçu " à
droite" dans l'échiquier politique mondiale. Il a
été très évangélisé par les missionnaires. La
personnalité du roi (umwami) reste très importante. Entre les
années 1920 et 1940, deux femmes "révolutionnaires"
ont fait parlé d'elle : Runyota Kanyarufunzo
et Inamujandi. Runyota Kanyarufunzo était révoltée par
les impôts que les colons exigés aux autochtones surtout lors
des périodes de famine. Disons que l'esprit de gauche est
portée par une tranche de la population intellectuelle
ou par les travailleurs (la plupart HUTU) qui ont
bénéficié des formations syndicales. Au sein du
milieu TUTSI, certains voient d'un bon oeil le départ des
colons prévu par Bandoung. Comme les colons s'en vont, une
place se libère. Si les idées
révolutionnaires peuvent chasser les colons, devenons de
"véritables révolutionnaires". C'est cette idée qui
rendra plus révolutionnaire que les révolutionnaires, les
princes Burundais et Rwandais. On peut penser que le
fameux "plan HIMA" qui est une idée
d'expansion des Tutsi de ce même clan en Afrique des
Grands Lacs (OUGANDA,TANZANIE, BURUNDI, RWANDA et
EST-CONGO) peut-être prend-il réellement jour à cette période
? Le comportement de certains TUTSI va même
irriter les colons Belges entre autre au RWANDA
puis au BURUNDI. C'est ce qui a poussé certains
missionnaires à commencer d'expliquer vers les années
50, aux paysans HUTU, à travers les organisations
syndicales , qu'en faite, les TUTSI face à eux ,
étaient comme les Seigneurs face aux Serfs. Mais une
autre explication souvent donnée, était que les missionnaires
Belges pour la plupart étaient d'origine ethnique
"flamande"; or les Flamands en Belgique, subissaient le même
sort que les "Hutu du Burundi". Ils étaient "colonisés" par
les Wallons. C'est ce sentiment de solidarité qui les a
peut-être poussée à conscientiser les Hutu du Burundi.
En effet, les années 50 et 60 en Belgique n'ont pas été de
tout repos vis à vis de leur conflit ethnique. Il
s'agissait d'une stratégie de lutte du pouvoir.
Comment peut-on qualifier l'Extrême
Droite Burundaise (EDB) à cette période
?
A.c) L'indépendance à
1972
Au niveau mondial, on
a les assassinats politiques de leaders nationalistes en
Afrique et en Amérique latine . Aux U.S.A., ce sont des
assassinats racistes de leaders "Noir" (X et Martin Luther
King ). Les américains peinent au Vietnam pendant que leur
jeunesse est plutôt "WoodStock" avec le fameux "Peace
and Love". En Europe, il y a
"mai 1968", les étudiants se rebiffent contre le
"conformisme". Ils épousent les idées de la révolution
chinoise ou russe.
Au Burundi à cette période
:
L'enjeu est de taille: qui va diriger le
pays après le départ des Belges ? Au sein de
la communauté "Tutsi", des guerres de succession pour la
domination du pays s'engage entre clans. Certains ont peur
de la perte des acquis de la colonisation, surtout par rapport
à leur position privilégiée que leur concédait les colons
belges. Du côté de la communauté burundaise
intellectuel, c'est l' "esprit révolutionnaire" qui
règne. L'arrivée
massive au Burundi, des réfugiés Rwandais (TUTSI) défaits par
la révolution "HUTU" rwandaise, apportent au sein de
certains Barundi TUTSI, la haine à la fois
vis à vis du "Blanc" (le Colon Belge) et du citoyen
HUTU. Le prince
RWAGASORE est assassiné, lui qui se présentait comme une
personnalité révolutionnaire. Suivra le premier
ministre NGENDADUMWE Pierre, abattu par un réfugié TUTSI
Rwandais. Le groupe
TUTSI du clan des "Bahima" de la région de Bururi
viendra s'imposer dans la politique Burundaise en
destituant la Monarchie. La république était née.
Idéologiquement, l'image
politique du pays est celle de l' "Uprona",la
tendance est plutôt à "droite" malgré que le
climat des indépendances africaines voisines
est résolument à gauche, à l'image de Nyerere (en
Tanzanie), Kwame N'Krumah (Au Ghana), Lumumba (Au Congo),
Naser (en Egypte)... L'esprit du Burundais en général
est résolument royaliste. Mais seules les Bahima sont
résolument républicains. Il faut dire qu' au sein de l'Ethnie
TUTSI, le clan des Bahima était marginalisé. C'est un
clan majoritairement représenté plutôt au Rwanda et en
Ouganda. C'est cela qui a poussé les réfugiés Tutsi
Rwandais, expulsés de leur pays, d'être au côté des Hima du
Burundi pour renverser la Royauté
Burundaise. Les autres qui pourraient
être républicains, ce sont les marxistes. Mais ils sont peu
représentatifs. La plupart étaient de jeunes étudiants aux
idées non encore raffermies.
Le courant haineux de l'extrémisme
se trouve d'une façon manifeste chez les réfugiés TUTSI
Rwandais. Ils aspirent aux idées d'un tribalisme
aigu. Chez les Bahima, l'esprit est aussi haineuse
envers les autres clans et ethnies .
A.d) De 1966 à
1993 : La République ou "dictature
militaire"
Les Bahima de Bururi ( plus
précisément "la clique de Bururi ") arrivent au pouvoir,
et instaurent un plan que l'on appellera le Plan
"Simbananyie". Il s'agit de
réaliser le plan Hima au Burundi. Il faut arriver à
créer un équilibre entre les HUTU et les TUTSI (50%, 50%). A
cette époque, les HUTU représente 85% de la
population. La clique de Bururi
(que certains aujourd'hui nomment NTABARUMANIKA ou L’Hexagone du Major
Président )va s'accaparer du parti UPRONA,
créer la JRR , l'UTB et UFB. Comme la sous région est
plutôt révolutionnaire, la nouvelle république se donne
un masque à gauche.
En 1969, la clique élimine des officiers
Haut gradé ainsi qu'une première vague d'intellectuels. Tous
sont des citoyens Burundais de l'ethnie Hutu.
En 1972, l'armée de la clique de Bururi tue le prince
NTARE V. Le fameux "Génocide sélectif" s'en suivra.
Entre 200 000 et 500 000 citoyens Burundais "HUTU" sont
assassinés par l'Armée Burundaise. La population Burundais
comptaient à peu près 3 millions d'âmes. La Belgique stoppe en
protestation sa coopération militaire avec le Burundi. La
France arrive pour la remplacer.
Les autres clans TUTSI du Burundi vont
être aussi discriminer, tout au tant que les HUTU. A cette
époque, à l'école, on met un "U"ou un 'I' pour distinguer les
élèves HUTU ou TUTSI.
Les citoyens Barundi HUTU
réfugiés, vont créer des mouvements politiques comme le
MEPROBA, TABARA, UBU qui sont des marxistes (gauche)
puis d' autres comme le CARHB, PALIPEHUTU et le FNL (à droite,
contrôlés par l'Église catholique).
En 1987, Buyoya prend le pouvoir. C'est un
fait politique important car au sein de la clique va naître
deux orientations. La tendance Buyoya (à droite, exerçant de
bonne relation avec l'Eglise catholique) et celle de Bagaza (à
gauche, en bon terme avec les courants "Libres
Penseurs").
En 1988, 100 000 citoyens Burundais
"HUTU" sont assassinés par l'Armée
Burundaise.
A partir de 1990, le Burundi va vers une
tentative de démocratisation après le discours de la Baule par
le Président Mitterrand (Français). La clique est contrainte à
créer des institutions démocratiques sans quoi ses rentrés
seront revues à la baisse.
Les élections sont prévues pour 1993, les
burundais les préparent. On se dirige vers une
bipolarisation de la vie politique Burundaise. D'un côté,
l'UPRONA (ex-parti unique (Buyoya)) , le PARENA
(Bagaza) conduites par la clique de Bururi et de l'autre
le FRODEBU dire les citoyens représentant tous les mal-aimés
de la dictature. Ce sont les HUTU mais aussi les
autres clans TUTSI écartés par le
système.
L'Extrême-Droite Burundaise se
transforme à cette période, en une organisation
assez structurée à la taille d'un état ou une
nation. On est passé de la forme plutôt tribale (ethnie,
clan) à celle d'un système étatique (Nation). Elle est
représentée structurellement par la clique de Bururi au
sein de l'UPRONA et de tout son tissu associatif (JRR,
UTB, UFB) qui prône un état "fasciste". Il est à noter aussi
l'influence toujours présente de la minorité des TUTSI du
Rwanda qui persiste dans leur tribalisme aigu. Ils
sont d'une grande utilité pour la clique. Par exemple,
on se souvient de la mort du premier ministre
Ngendadumwe en 1965 et de l'implication de cette communauté
dans le Génocide Sélectif de
1972. L'esprit tribal aigu va
naître chez certains citoyens Burundais HUTU sous
la forme d'un parti politique en exil:Le
PALIPEHUTU.
Ce qui est à retenir :"Naissance de
politique "Ségrégationniste" organisée par l' ETAT
BURUNDAIS".
A.e) De 1993 - 2002
: (Élection + Guerre Civile au Burundi
)
" Les journaux extrémistes tutsi montent au
créneau et répandent que les élections ont été
ethnicisées, que le vote a été ethnique et que c'est donc un
coup d'État ethnique et que la minorité n'acceptera pas la loi
du nombre. Pour la première fois donc, les Tutsi reconnaissent
être numériquement une minorité ethnique. Des manifestations
d'élèves d'étudiants et de fonctionnaires téléguidées par
l'Uprona et ses partis satellites commencent dans toute la
capitale et plus tard dans certains chefs-lieux de provinces.
Cette radicalisation de l'ethnisme dans la jeunesse aboutit
à la création de la Solidarité Jeunesse pour la défense des
Droits des Minorités (Sojedem) par le frère dominicain Déo
Niyonzima.
Mouvement des jeunes d'êxtrême droite
Tutsi dans les rues peu avant le coup d'Etat du
25 juillet 1996
Cette association fut qu'agréée dans des conditions
aussi louches qu'illégale en tant que milice. Le Premier
Ministre d'alors, Adrien Sibomana, intervient sur les ondes de
la radio nationale pour appeler les manifestants à la raison,
qu'il faut respecter le verdict populaire. Pour lui, "entre
celui qui a voté Buyoya à cause de son ethnie et celui qui a
voté Ndadaye à cause de son ethnie, qui est plus extrémiste
que l'autre?".11 Cette phrase lui vaudra d'un coup une
impopularité soudaine, allant jusqu'à l'accuser de trahison
envers son Président. Des rumeurs difficiles à vérifier ont
alors couru dans toute la capitale sur son vote au Frodebu.
Avec ces manifestations soutenues tacitement par les
milieux proches de l'Uprona et de l'armée, le drame sentait
déjà à plein nez ! "
(
Extrait de Pouvoir et libertés fondamentales au Burundi,
Erick-Bayard Rwantango)
L'Extrême Droite Burundaise Tutsi est
anti-démocratique. Il n'accepte pas la loi des urnes. Leur
argument de mauvais perdant est de dire que les élections de
1993 étaient "éthnique".
1993, le président NDADAYE est assassiné par
l' Armée avec la complicité de l'
Extrême-droite.
Naissance de plusieurs organisations et
milices d'EXTRÊMES-DROITE (Sojedem, Sans échec Sans défaite,
Ac Génocide, Pa Amasekanya ...).
1996-2002 : Les camps de concentrations
apparaissent au Burundi avec la politique de regroupement des
civils par le Major Buyoya.
En 1996 : Les massacres de citoyens Burundais
dans les camps de réfugiés au Zaïre.
L'EXTRÊME-DROITE est là et bien présente.
Face à ce fléau, des citoyens démocrates
s'organisent et prennent les armes pour le combattre ;
C'est la Guerre civile.
En Résumé :
Le type du Burundais ou de
la Burundaise tribaliste, xénophobe ou
raciste:
B)
l'UPRONA et le
PARENA | Menu
Les
mesures proposées, au Burundi, par l'UPRONA ex parti-unique
(ou le PARENA) ne sont pas tombées du ciel. Montrer du doigt
le HUTU comme un bouc émissaire, mettre en place des
politiques d'exclusion, telle est l'apparence de ces
mesures.
Mais elles s'inscrivent aussi, à leur manière, dans
une tentative plus vaste, qui vise à définir les nouveaux
concepts et les nouvelles formes d'organisation et de
contrôle de cette société touchée de plein fouet par
la guerre civile.
Il
s'agit d'une bataille idéologique qui , sous prétexte
de résoudre la crise, tend en fait à s'opposer
frontalement aux notions de droits de
l'Homme.
Idée de base de l'UPRONA (Attention, c'est
un document très rusé) (ou du PARENA)
: La démocratie, qui donne un pouvoir trop accrue au
peuple, c'est du passée. La démocratie n'est pas fait pour
le Burundi. L'UPRONA (ou le PARENA) prônera
plutôt une conception limitative de la démocratie et
de la liberté d'expression et de critique notamment , à
l'encontre de ceux qui saperaient les fondements de
leurs orientations politiques.
Derrière l'UPRONA ou le PARENA se trouve la clique de Bururi. Cette dernière
est contre le peuple burundais. Elle prône au
contraire la ségrégation. Elle est contre tout forme d'État
de droit. La clique donne le droit. Elle est pour un
marché clientéliste. Elle défend ses intérêts
particuliers. Voici quelques caractéristiques
générales :
- Elle souhaite
son avantage personnel (Elle impose le
tribalisme).
- Elle impose
l'ignorance des autres groupes. Celle-ci vient de
l'isolement social, du manque
d'instruction.
- Elle
entretient les tensions nationales (notamment
ethniques, claniques ou régionales)
- Elle craint la
concurrence et défend ses intérêts propres. Oui, il y a
des raisons économiques.
- Elle utilise
une diversion politique : "le Génocide des Tutsi", " l'idéologie
d'autodéfense" etc.
Ainsi que des thèmes qui tournent autour. ex: AC Génocide
...
- Elle a horreur
des différences. Par exemples, les réfugiés HUTU on en
veut pas. C'est une sorte d'"ethnocentrisme". Elle a
tendance à nier la diversité ethnique du Burundi et à la
supprimer, lorsqu' elle se rend compte de son
existence.
Il
n'est pas anodin de noter que bon nombre des théoriciens et
des idées de l'E.D.B. trouve aujourd'hui
leur place au sein de partis plutôt conservateurs .
C'est-à-dire à l'UPRONA, au PARENA ou encore dans des
partis satellites à l'UPRONA ou au PARENA.
Le
PALIPEHUTU est une réponse à cette état de fait. Dans
ce sens elle fait parti de
l'E.D.B.
NB: E.D.B. = Extrême-Droite
Burundaise.
A
Lire documents intéressants :
Joseph NTAMAHUNGIRO : "Le pouvoir burundais a toujours été dominé par
des "clans" qui prennent en otage le
peuple".
Au
regard de ce qui précède et eu égard aux comportements et
aux discours des extrémistes Tutsi et Hutu, nous pouvons
affirmer que cette catégorie de Barundi sont tombés dans les
travers des préjugés racistes évoqués plus haut. En effet,
ils globalisent (les Bahutu, les Batutsi, les Batwa, etc .),
déconsidèrent les autres, s’enferment dans leur
argumentaire, prouvent directement ou indirectement leur
supériorité et du même coup l’infériorité de l’autre dont
ils justifient après l’exclusion, les mauvais traitements,
voire la mise à mort.
L' ethnisme au Burundi: Dans un dossier
réalisé par Antoine KABURAHE, Christine Deslaurier ,
historienne,(Ecole Française) "Certainement oui, tout le monde avait
conscience des conséquences fâcheuses que pouvait avoir une reconfiguration du champ politique
dans les seuls termes ethniques."
|
IX. Le réseau
d'influence
L'influence de l'E.D.B. s'étend bien au-delà des
frontières du pays, des partis, des groupements qui la
composent. Elle s'exerce à travers tout un réseau d'instituts,
d'associations, de cercles culturels et socioprofessionnels,
de clubs. Ces structures permettent l'échange des idées et la
rencontre entre militants et sympathisants de l'E.D.B. et
parfois des conservateurs qui regrettent le "passée
perdu". En un mot, elles servent de passerelles.
Idéologiquement, tout le réseau d'influence tourne autour de
l'UPRONA ou au PARENA. Et plus en profondeur, on
retrouve la clique
politico-militaire au pouvoir. Les tentacules de
la pieuvre s'étendent à travers le Monde.
Par
exemples, le "Génocide TUTSI" ou
encore "l'Autodéfense"
sont des thèmes qui servent fréquemment de prétexte à de tels
rapprochement et il existe des structures qui permettent ces
rencontres. Les militants d' E.D.B. et des
ULTRA-CONSERVATEURS (par ex. des membres du parti UPRONA ou du
PARENA ou encore petits partis satellites )
viennent et échangent leurs informations et leurs
analyses géopolitiques sur le modèle des "think tanks"
américains.
Exemple d'un
homme clé : M. KADEGE Alphonse.
M. KADEGE est un
des civils politiques de l'UPRONA associé au Coup d'Etat de
1993. Il a organisé la politique du désordre de 1993 à
1996, on se souvient des milices "SANS ECHEC". C'est
un "homme de l'ombre". Il est certainement un des grands
penseurs de l'Extrême Droite Burundaise. En
1996, lorsque Buyoya lance la politique des Camps de
regroupement forcés, M. KADEGE est
présent.
1/ A.C. GENOCIDE. (Cette
organisation a suspendu son site car nous y faisions référence)
Ici
, c'est la création du réseau
UPRONA. Le nom pourrait sembler noble mais détrompez vous! En
effet, c'est l'œuvre de gens intelligents. Par
exemple, pour AC Génocide, M Venant BAMBONEYEHO son
président est professeur, se cache sous la couverture d'une
ligue des droits de l'homme
Burundaise.(SONERA).
Ses idées :
-
a) Ce qu'elle pense :
-
b) Ce qu'elle dit et écrit:
(Incohérence)
Son site Internet:
Ce qui
est vraiment dangereux dans cette organisation, c'est son
président.
EXEMPLE
DE LEURS ACTIONS / NETPRESS
- BURUNDI - GENOCIDE.
AC GENOCIDE
CIRIMOSO LANCE UN APPEL ANGOISSE A MGR LUSTIGER.
BUJUMBURA, LE
26 NOVEMBRE 1998 (NET PRESS). L’ASSOCIATION AC
GENOCIDE-CIRIMOSO A ADRESSE UNE CORRESPONDANCE CE 23
NOVEMBRE 1998 AU CARDINAL JEAN MARIE LUSTIGER POUR LANCER
UN CRI DE DETRESSE AU VU DES PROPORTIONS QUE PRENNENT DE
JOUR EN JOUR L’ARSENAL IDEOLOGIQUE ET MEDIATIQUE POUR
APPUYER ET COUVRIR UNE ENTREPRISE GIGANTESQUE
D’EXTERMINATION . POUR AC GENOCIDE - CIRIMOSO, « CE SERA
TARD POUR BATTRE SA COULPE OU RELATIVISER LES PRETEXTES
D’IDEAL DEMOCRATIQUE OU MÊME DE THEORIE OBSOLETE DE LA
LIBERATION ».
AC GENOCIDE
RAPPELLE QU’UN GENOCIDE DES BATUTSI PAR LE FRODEBU A ETE
CONSTATE PAR UNE COMMISSION INTERNATIONALE D’ENQUETE DES
NATIONS UNIES MAIS QU’ON ASSISTE AUJOURD’HUI « A LA
VICTOIRE DES NEGATIONNISTES AVEC LES PUISSANTS DE CE
MONDE, Y COMPRIS...L’EGLISE CATHOLIQUE EN VUE DE
PROMOUVOIR LE FRODEBU ET SES SATELLITES. AC GENOCIDE
RECOMMANDE QUE « LES GESTIONNAIRES DES AFFAIRES DU MONDE
D’AUJOURD’HUI CESSENT D’IMPOSER LE BLACK OUT TOTAL SUR LE
GENOCIDE DES BATUTSI DU BURUNDI EN PARTICULIER ET
S’INTERDISENT LES TENTATIVES CRUELLES D’AMNISTIE OU DE
JUSTIFICATION OCCULTE DE GENOCIDE, AU MOMENT OU SA
GENERALISATION EST UNE TENDANCE EVIDENTE DANS LA
SOUS-REGION ».
L’ASSOCIATION
AC-GENOCIDE CIRIMOSO AVAIT EXPRIME LES MEMES
PREOCCUPATIONS DANS UNE CORRESPONDANCE QU’ELLE A ADRESSEE
LE 19 NOVEMBRE 1998 A MADAME L’AMBASSADEUR OLIVER KAYE,
ENVOYE SPECIAL DU GOUVERNEMENT BRITANNIQUE AUX
NEGOCIATIONS D’ARUSHA.
- Document pdf :
Dans ce document, AC GENOCIDE se plaint
d'avoir été traitée de sectaire par la très
sérieuse ICG.
2/ L'INSTITUT DE HAVILA
MYTHE DES ORIGINES, IDEOLOGIE HAMITIQUE ET
VIOLENCE EN AFRIQUE DES GRANDS LACS : COMPRENDRE ET
AGIR.
Il s'agit d'un
réseau plutôt de tendance PARENA. Son but est
d'attester la thèse Hamitique pour
dire que le TUTSI est différent du HUTU et que la
différence est sur le fait que le TUTSI est
juif. L'idée est à la fois de créer une différence
culturelle du peuple Burundais, et de là donner du
crédit à la discrimination envers le HUTU. Cette
discrimination existe déjà. Surtout HAVILA, grâce à cela,
essaye de se connecter à certains réseaux d'obédience
JUIVE pour un positionnement politique mondiale. Notons
que le PARENA autrefois, a tenté la même chose avec les
réseaux "ARABES" notamment par le biais de la LIBYE
de KADAFI. Ce réseau est aujourd'hui au main de
l'UPRONA.
A) Lisez
comment l'Institut HAVILA est décrit par M. Erik
Kennes du CEDAF :
Un "Institut
des GRANDS-LACS" existe depuis un certain temps et
regroupe dans la plus grande discrétion les grands
intellectuels tutsis a travers le monde. Dans les
milieux tutsis, il s'appelle "Institut de Havila" et
"rassemble pas moins de sept centres de Recherche,
d'Intervention et de Rayonnement, implantés sur presque
tous les continents". Ces centres ont l'objectif commun
de restituer et de faire revivre la «mémoire perdue» des
douze codes hébraïques qui ont caractérisé, depuis des
millénaires, la civilisation des peuples kushitiques de
l'Abyssinie Méridionale (Rwanda, Burundi, Buha, Ankole,
Buhavu, etc.) et gardiens des Mines du Roi
Salomon'.
Chacun de
sept centre de l'institut de Havila a sa mission. Selon
l'importance de sept centre de l'institut de Havila,
mentionnons:
1) Le Centre «GEDEON»: 'observatoire
de la situation sécuritaire et stratégique des peuples
shébatiques de Havila. Il fait régulièrement
rapport a l'Institut afin que les membres de Havila
s'habituent a avoir les pieds sur terre c d'avoir l'œil
rive sur les contradictions de l'histoire présente,
faites de crises transitionnelles, d'affrontements
armés.
2) «Le Centre «ROI SALOMON»,
s'occupe de l'Analyse économique et financière dans
Havila. 'Comme par hasard, devons-nous rappeler des
expressions véhiculées par les promoteurs de cette
conquête en Afrique centrale: "Mines du roi Salomon" (le
Kivu), les 'Pipelines du Roi Salomon' (projet en cours
avec le gouvernement Kabila pour offrir l'eau du Fleuve
Congo a Israël) . En essence, comme pour le cas du nom
"Mulenge" dans la guerre actuelle qui a commence au
Kivu, la mission que se donne 'le Centre Roi Salomon' de
l'Institut Havila, soulève la curiosité de savoir ce qui
restera aux Congolais en tant que peuple.
3)
Centre «HAKIM» rassemble des spécialistes en Médecine,
en sciences naturelles, en Écologie, charges d'étudier
les conditions Eco systémiques dans lesquelles ont
émerge les civilisations anciennes de Havila, le mode de
vie et d'alimentation des peuples de Havila, qui en ont
fait dans le temps des peuples de centenaires, comme les
caucasiens.
4) Le Centre «MULENGE» a la mission
de maîtriser ce qu'on appelle les Nouvelles Technologies
de Communication; il doit rassembler la documentation,
les pièces d'archives, relatives a Havila, mais aussi
publier, dans les Annales de Havila des dossiers
documentaires sur toute question jugée cruciale par la
direction de l'Institut. Le Centre d'«ISHMGO», qui
appuie <MULENGE>, s'occupe notamment des questions
logistiques ; il est charge entre autres de collecter
des pièces de Musée caractéristiques des peuples anciens
de Havila, d'organiser des manifestations culturelles et
folkloriques spécifiques aux civilisations de Havila, de
faire fonctionner la «Fabrique d'Ishango» au sein de
laquelle des artisans spécialises reconstituent l'art et
l'artisanat salomonique de Havila
5) Le
Centre «TECHOUVHAH» s'occupe de la connexion mémorielle
des peuples shébatiques du Nil Blanc : Havila
(GRANDS-LACS) et du Nil Bleu : Guihon (Éthiopie,
Somalie, Érythrée, Ogaden, Ghana, Nigeria),
etc.
6) Le Centre «SACEGA»: Souvenir de
l'institution du bâton de justice et de gouvernement
dans Havila. En Kirundi ce bâton "Intahe" rappelle "la
déconnections physique et mémorielle des peuples de
Havila par rapport a la mémoire de l'antique Israël,
dont ils gardent néanmoins les codes salomoniques et
mosaïques, coules dans des traditions multimillénaires,
jusqu'ici épargnées de toute tentative de décodage
systématique".
7) Le Centre «BILKIS-REINE DE
SABA» qui avait organise cette conférence, est charge de
l'Analyse et de l'Intervention politique et diplomatique
pour les questions relatives au destin des peuples de
Havila;
Pour les tutsis, la prophétie a ses
caractéristiques: pas le retour historique vers Israël
'mais le retour vers l' Israël prophétique que figure la
«Techouvha», l'espérance de la réunification des
"Tribus perdues d'Israël " qui est l'espérance mystique
centrale du peuple d'Israël, dispersé aux quatre coins
de la terre, depuis la destruction du premier Temple et
la déportation a Babylone (-586) qui marque la
dispersion dans les Nations'.
Les sources de
GRANDS-LACS Confidentiel indiquent que les grands
intellectuels tutsis ont célébré le 'troisième
millénaire', par 'la réunification physique des tribus
perdues de Havila, de Guihon et du Fouta Djalon' . Une
'gigantesque festival' était tenue pendant 10 jours (du
dimanche 24 octobre au mardi 2 novembre 1999) a AGULERI
dans l'Igboland (au Nigeria). Période conforme à la fête
juive de la sortie de l'esclavage
d'Égypte
B) Voici ce
que dit M.
SINDAYIGAYA Jean-Marie,sur la Thèse Hamitique ou Chamite
:
La thèse Hamitique... Cela ne
tient pas debout. C'est du vent. Je ne suis pas
anthropologue. Mais l'anthropologie est une science. Les
TUTSI seraient des "Juifs". Très bien. Mais leur langue,
elle est partie où ? Ils l'ont laissée où ?
Normalement, quelque part, on retrouverait la langue des
Tutsi, de "ces Juifs venus aux Grands Lacs".
Maintenant, il y a des gens comme Jean Bwejeri (HAVILA)
qui inventent des théories. Ils disent que quand
un grand éleveur rencontrait un autre il lui
disait: "Amasho!" (lui souhaitant d'avoir beaucoup
de vaches"... un grand troupeau). HAVILA dit que
cela ressemble au salut juif "shalom". Aucun linguiste
n'acceptera de cautionner leurs élucubrations. Les
vrais Juifs devraient leur demander d'arrêter parce
qu'ils les ridiculisent. C'est de la
malhonnêteté. Aujourd'hui, il y en a qui
reçoivent le financement de on ne sais quel
lobby. Mais cela ne durera pas. Ils profitent des luttes
de positionnement géostratégique en
Afrique. Entre la Bible et la science, il y a une
différence. Il y a des thèses qui disent même
que les premiers habitants de la "palestine"
n'étaient pas juifs. Les juifs seraient
venus et ils les auraient chassés. D'où, ceux qui
ont été chassés vers l'Afrique n'étaient pas
juifs. Bwejeri, qui est- il alors ? Les
coutumes et le mode de vie contredisent souvent les
théories les plus prétentieuses. Une anecdote:
J'ai vécu pendant quelques années au Kenya, lorsque l'on
voit l'habitat des hima au Burundi, on retrouve le même
habitat et certains traits de mentalité chez les
Kikuyu du Kenya . Mais les uns on les dit Bantou et
les autres Nilotiques. C'est au pifomètre qu'on
classe les humains.
C) Voici ce que dit la COPEP/CNDD-FDD
La deuxième
mascarade politico-idéologique de substitution est
singulièrement surprenante car son adoption aujourd’hui
contraste très violemment avec le rejet catégorique de
celle-ci par l’élite tutsi au cours des années
1962-1988 : c’est "le mythe de l’origine hamitique
des Tutsi".
L’on se
doutait depuis un certain temps de l’existence d’une
démarche diplomatique très discrète allant dans le sens
d’une sensibilisation des organisations juives mondiales
et de l’Etat hébreux sur une consanguinité et une
culture commune entre les Juifs et les Tutsi. Le doute
vient d’être dissipé grâce à une conférence initiatique
tenue à Louvain-la-Neuve (Hôtel Mercure de Lauzelle) le
10 octobre 1999 par une organisation tutsi dénommée
"Institut de Havila" sur le thème de "la prophétie du
"bâton" qui est celle du retour de la mémoire perdue des
peuples hébraïques de Havila (la région des Grands Lacs
(…), une véritable liturgie du souvenir telle que la
vivaient quotidiennement les Batutsi du temps de
Rwabugiri".
Selon les
principaux responsables de l’organisation (Monsieur Jean
Bwejeri, Maître Matthias Niyonzima, Capitaine
Richard-Delvaux Ciramunda et Monsieur Gaspard Kirombo),
apparemment d’obédience PARENA (Parti pour le
redressement national) dont ils louangent abondamment le
Président-fondateur Jean-Baptiste Bagaza, l’objectif de
l’institution Havila est "de restituer et de faire
revivre la mémoire perdue des douze codes hébraïques qui
ont caractérisé, depuis des millénaires, la civilisation
des peuples kushitiques de l’Abyssinie méridionale
(Rwanda, Burundi, Buha, Ankole, Buhavu, etc.) établis
aux confins des sources sacrées du Nil Blanc et gardiens
des mines du Roi Salomon".
Mais derrière
cette façade culturelle, se cache en réalité un effort
de mobilisation politique et géostratégique de tous les
peuples africains d’apparence tutsi : Peuls du
Sahel ; Ethiopiens, Somaliens, Erythréens… de
l’Abyssinie et de la Corne de l’Afrique ; et autres
variétés tutsi de l’Afrique centre-orientale. L’on
insiste beaucoup effectivement, dans le compte rendu
précité, -(1) sur "la connexion mémorielle des peuples
shebatiques du Nil Blanc : Havila (Grands-Lacs) et
du Nil Bleu : Guihon (Ethiopie, Somalie, Erythrée,
Ogaden, Ghana, Nigeria, etc.), c’est-à-dire les peuples
qui revendiquent l’héritage africain de la Reine de Saba
et du Roi Salomon", -(2) sur "l’intervention politique
et diplomatique pour les questions relatives au destin
des peuples de Havila", -(3) sur "un observatoire de la
situation sécuritaire et stratégique que vivent les
peuples shebatiques de Havila" et -(4) sur cette ultime
recommandation "d’avoir l’œil rivé sur les
contradictions de l’histoire présente, faites de crise
transitionnelle, d’affrontements armés et de
continuation de la Shoah".
Il faut donc
conclure que cette démarche n’est pas une aventure
isolée. "A la veille du troisième millénaire, affirment
les responsables précités, la réunification physique des
tribus perdues de Havila, de Guihon et du Fouta Djalon
sera célébrée par le gigantesque festival d’AGULERI dans
l’Igboland, qui aura lieu pendant 10 jours, du dimanche
24 octobre au mardi 2 novembre, c’est-à-dire dans la
période désignée par les textes bibliques pour la tenue
de la Soukkot-Umuganuro, qui est la fête centrale des
peuples hébraïques depuis la sortie de l’esclavage
d’Egypte. Organisé par la Coordination continentale de
l’African Hebrew Organization et du KSSF (King Salomon
Sephrardic Federation, ce festival prophétique de
Sukkot-Umuganuro réunira les ressortissants des 34
royaumes post-Zagwe autour d’une même célébration
matérielle de l’ancienne Alliance hébraïque. Pour la
première fois depuis la destruction du Temple de
Salomon, et cette fois-ci, aux confins occidentales des
possessions de la Reine Saba, les délégations venues de
Havila, de Guihon, et de la diaspora juive rassemblée
dans le Groupe industriel "RIVKIN TECHNOLOGY", les
Enfants de l’Arche, perdus dans Guihon, dans Havila, et
autour du Fouta Djalon, célébreront ce qui leur reste
des mystères des Tabots".
HAVILA RENFORCE LES LIENS AVEC LES
ORGANISATIONS JUIVES DES ETATS-UNIS Par HAVILA MULENGE
CENTER
3/ Puissance d'autodéfense (PA)
Amasekanya
Elle est
issue du réseau UPRONA. Lisez ce qu'en dit HIRONDELLE
NEWS AGENCY le 18 janvier 2002 : Une organisation extrémiste rejette
l'assemblée de transition: Puissance d'autodéfense (PA)
Amasekanya, une organisation extrémiste tutsie, a
déclaré rejeter l'Assemblée nationale de transition
burundaise, affirmant qu'elle est dominée par des
"responsables du génocide des Tutsis". Dans une pétition
publiée jeudi, 1327 membres de PA-Amasekanya écrivent
:"Nous Burundais, membres de PA-Amasekanya et nous, qui
soutenons le combat de ce mouvement qui résiste contre
le génocide des Tutsis soutenu par FRODEBU-CNDD-FDD, le
PALIPEHUTU/FNL et leurs alliés, portons à la
connaissance de la communauté nationale et
internationale que nous rejetons la soi-disant
assemblée".
Exemples de
discours :
BURUNDI - EGLISE
CATHOLIQUE. / NETPRESS
LA
PA-PUISSANCE D’AUTODEFENSE AMASEKANYA S’INSURGE CONTRE
LE SILENCE DE L’EGLISE CATHOLIQUE...
BUJUMBURA, LE
26 NOVEMBRE 1998 (NET PRESS). DANS UNE LETTRE DATEE DU
21 NOVEMBRE 1998 ET ADRESSEE A MONSEIGNEUR LUSTIGER,
ARCHEVEQUE DE PARIS, LA PA (PUISSANCE D’AUTO-DEFENSE)
AMASEKANYA S’INQUIETE DU SILENCE COMPLICE DE L’EGLISE
CATHOLIQUE A L’ENDROIT DU GENOCIDE DES TUTSI AU BURUNDI
EN OCTOBRE 1993, AU RWANDA EN 1994 ET EN RDC EN 1997.
4/ D'autres
organisations en vrac :
A)
U.F.B. (Union des femmes Burundaises. OR Burundian
Women's Union)
B) Le
Réseau International des Associations qui luttent contre
l’idéologie du génocide au Burundi (NKUBANYI
Mélence)
C) SOJEDEM
(Solidarité de la jeunesse pour la défense des
minorités)
"Mais
le cas le plus scandaleux du sérail catholique du
Burundi aura été celui du frère dominicain Déo
Niyonzima, bien connu pour avoir monté en 1993 la
fédération des milices tutsi appelée "Solidarité
jeunesse pour la défense des droits des monorités"
(SOJEDEM) et qui garda plusieurs années son statut
ecclésiastique sans se faire rappeler à l’ordre par sa
hiérarchie." Voir COPEP/CNDD-FDD
D) RADECO
(Rassemblement pour la Démocratie des Communautés au
Burundi) - RADICALEMENT CONTRE LE
SUFFRAGE UNIVERSEL: "1 Homme (ou 1 Femme ), 1
voix".
Ces libellés hypocrites
,"Communauté" ou "Famille" comme on en sert si
souvent, mérite d’être décrypté. Par exemples:
Quand l'UPRONA ou le RADECO disent familles G10
et G7, c’est pour ne pas nous dire les Tutsi et les
Hutu.Pour eux, il y a deux communautés au
Burundi et qu’il faut que chaque communauté élise ses
représentants. Ce morcellement permet à la nébuleuse Burundaise de
pouvoir continuer à régner sur le
Burundi.
E) NETPRESS
(AGENCE DE PRESSE - TRIBALISTE) diffuse
l'ensemble de la presse d'E.D.B. et dispose de soutien
financier d'ex- dignitaires. (Censuré pour propos
haineux aujourd'hui elle diffuse sur un site danois:
Association Burundaise des Défenseurs de la
Liberté d'expression basée au
Danemark )
F) ITEKA (ligue ITEKA)
ETC.
Ces quelques
exemples, qui sont bien loin de constituer une liste
exhaustive, montrent l'étendue des contacts que les partisans
de l'E.D.B. sont à même de tisser. Ils
montrent aussi qu'il n'est pas besoin d'alliances formelles,
de partis à partis, pour que des liens se nouent entre ultra-
conservateurs (ex-fanatique du parti Unique) et l'E.D.B., en particulier quand des
laboratoires d'idées communs sont à même de fournir des
argumentaires et des analyses indistinctement utilisés par les
uns et par les autres.
NB:
E.D.B. = Extrême-Droite Burundaise.
|
X. Panorama
des groupes
d'extrémistes | Menu
Voici
quelques exemples : (pour d'amples détails cliquez
ici)
1/ La JRR:
The Jeunesse nationaliste Rwagasore (JNR), Rwagasore
Nationalist Youth, a youth wing of the former ruling Union
pour le progrès national (UPRONA), Union for National
Progress party, was the first organized political group to
be involved in widespread killings overtly sanctioned by
national political leaders in Burundi. The JNR, named
after Burundis first Prime Minister, Prince Louis Rwagasore,
was later renamed Jeunesse révolutionnaire Rwagasore (JRR),
Rwagasore Revolutionary Youth. The Tutsi-dominated
youth wing was made up of secondary and university students,
school leavers and unemployed youths. It claimed to
represent Burundi nationalism. The JNR and JRR played a
significant role in January 1962 when Hutu trade unionists
were hunted down and in massacres of Hutu in 1972. The
Tutsi-dominated youth wing was, however, set up as a
civilian unarmed group to defend the government and
Tutsi.Before the current civil war began in 1993, there were
two main Hutu armed groups. These were the Parti de
libération du peuple hutu (PALIPEHUTU), Party for the
Liberation of the Hutu People, and the Front de libération
nationale (FROLINA), Front for National Liberation. There
were no publicly known Tutsi armed groups. This appears to
be mainly because the Tutsi community was not in conflict
with the government and expected government forces to
protect it. However, during intercommunal violence or when
there were attacks by PALIPEHUTU or FROLINA, JRR youth
wingers took part in military counter-insurgency operations
and reprisal attacks on Hutu. The victims of armed JRR gangs
were virtually always Hutu. Hutu armed groups attacked
members of the security forces, government officials and
Tutsi and Hutu civilians who did not support them. (AMNESTY
INTERNATIONAL
Le
Sigle de Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore est mouvement de
jeunesse créé en 1967 et affilié au parti unique Uprona.
Depuis septembre 2001 (Signature d'Arusha), la JRR s'est
tournée vers l'UPRONA de MUKASI. Elles ont participé
activement avec l'aide de l'ARMEE à la purge des HUTU en
1972 lors du Génocide de 1972. La JRR ,tout comme les autres
mouvements d'extrême droite, multiplie dans ces communiqués
les termes évoquant les HUTU tels "terroristes
génocidaires". Pour cette jeunesse, les Hutu sont des
génocidaires et ne comprennent pas comment certains TUTSI
ont pu signer les accords d'ARUSHA ou négocient avec des
HUTU. Son côté nationaliste on la retrouvre dans cette
phrase : "LA JRR ESTIME QUE SANS UN SURSAUT PATRIOTIQUE
NATIONAL, LE PAYS EST ENGAGE SUR LA VOIE DE LA DECHEANCE
NATIONALE." Pour cela il faut conscientiser les jeunes
TUTSI. Voilà ce que la JRR dit: "LE DEVENIR DE LA
NATION PAR LA MOBILISATION DE TOUTE LA JEUNESSE EN VUE DE
BARRER LA ROUTE AUX IDEOLOGIES GENOCIDAIRES EN VOGUE AU
BURUNDI ET CONSACREES A ARUSHA". Pour la JRR, il faut
comprendre par GENOCIDAIRE les HUTU du BURUNDI.
Ce sont ces codes qui permettent de comprendre le langage
que l'extrême droite Burundaise utilise pour ne
pas se faire surprendre ou
démasquer.
2/
Les Sans Echecs Sans Défaites.
"Au
début 1994 à juillet 1996, plusieurs gouvernements
bi-ethniques et multipartites ont successivement essayé de
résoudre les différences fondamentales concernant la gestion
du pays. Ils ont échoué. Durant cette période, la plupart
des groupes d'autodéfense ont cessé leurs activités mais
quelques-uns se sont organisés en milices à base ethnique
qui ont sporadiquement entretenu la violence de la fin 1993.
Les milices tutsi basées dans la capitale et dans d'autres
zones urbaines (par exemple, les Sans Echecs ou les Sans
Défaites) ont bloqué les initiatives gouvernementales en
réduisant la vie urbaine au point mort à travers des
opérations dites villes mortes. Tout au long de 1995 et
1996, ces milices ont chassé un grand nombre de civils hutu
de Bujumbura et d'autres zones urbaines et ont également
vaincu des groupes armés de jeunes Hutu, parfois avec
l'aide de l'armée. Certains membres des forces armées
burundaises ont formé des milices tutsi ou leur ont fourni
des armes à feu, des munitions et des grenades. En échange,
ils comptaient sur ces milices pour avancer leurs propres
intérêts politiques et personnels ainsi que leur programme
ethnique. Le commandant Pierre Buyoya prit le pouvoir
lors d'un coup militaire en juillet 1996, promettant de
restaurer l'ordre. Il prit le contrôle des milices tutsi, en
partie en incorporant nombre de leurs membres dans
l'armée.
3/ Les Gardiens de la
Paix.
Ce
groupe paramilitaire est intéressant car il permet de
comprendre le lien qui se situe entre les autorités politiques (Tutsi) , l'armée
national (Tutsi) et les groupes d'extrème droite (Tutsi)
confondus au sein d'une société civile douteuse. Lisez ce
qu'en dit Human Right Watch :
-
En cherchant à masquer la nature officielle de ces
programmes, les autorités burundaises ont prêché l'idéologie de "l'autodéfense". Prétendant
que l'état n'avait pas les moyens de protéger ses citoyens,
les autorités ont invité les gens (Tutsi) à assurer leur
propre défense. Une telle invitation ne peut qu'accroître
les peurs déjà existantes dans une situation de graves
tensions ethniques, conduisant chaque groupe à croire qu'il
a le droit - peut-être même le devoir - de protéger ses propres
intérêts. Des hommes politiques ou des officiers de l'armée
cherchant à mettre en avant leurs propres objectifs
personnels ou ethniques pourraient tenter d'exploiter
l'impulsion de "l'autodéfense".
C'est une milice para-militaire armée, entraînée par
l'armée qui se livre à de nombreuses tueries, viols et
pillages. Ils font parti du programme d'auto défense
sponsorisé par le gouvernement Burundais: "Protéger les Burundais". Ils sont
responsables de nombreuses violations du droit humanitaire
international. L'armée, dont les effectifs sont insuffisants
pour maintenir la sécurité dans tous les villages et les
hameaux isolés, a recruté des civils qu'elle a armés et
entraînés pour la suppléer. Ces Gardiens de la paix, qui
évoluent par petits groupes, encadrés à chaque fois par un
militaire, sont essentiellement des Hutus. Certains sont
d'anciens rebelles , prisonniers de guerres ou prisonniers
politiques, que l'armée oblige sous peine diverses à devenir
des gardiens de la paix. Par la suite, ils sont envoyés dans
les provinces encadrées par des responsables militaires et
administratifs. Ces paramilitaires sans uniformes ont
confessé tuer leurs victimes à l'arme à feu, à la machette,
à la baïonnette ou même à la serpette. Les soldats de
l'armée qui les encadrent assistent aux meurtres
commises par ces derniers. Human Rights Watch (HRW) a appelé
le gouvernement burundais à "démobiliser cette force
paramilitaire responsable de nombreuses violations du droit
humanitaire international".
Si on
quitte le domaine particulier, on s'aperçoit vite qu'il existe
bien d'autres passerelles entre certains partis conservateurs
étrangers (ex- parti dictatoriaux ou autres pouvoirs coloniaux
) et l'E.D.B.
|
XII.
La violence, les attentats, les
complots | Menu
L'
E.D.B. baigne depuis des années dans un climat de grande
violence. On ne compte plus les agressions de TUTSI
contre des HUTU directement inspirées par ce groupe. De
nombreux actes de vandalisme ont lieu chaque année.
De
même, les militants d'extrême-droite n'hésitent pas à recourir
à la violence physique contre leurs contradicteurs lors de
réunions publiques, de distributions de tracts ou de
manifestations. Mais certaines organisations ont délibérément
choisi la violence et le terrorisme comme seul mode
d'expression politique. C'est le cas de milices Sans Echecs
ou Gardiens de la paix.
La stratégie de la
tension, mise en place par des officiers des services secrets,
des militaires de haut rang, des industriels et des militants
d'extrême-droite va laisser des traces sanglantes pendant près
d'une décennie. Il s'agit d'organiser, par des attentats et
des provocations, la prise de pouvoir par l'armée et les
secteurs les plus conservateurs, pour s'opposer à toute
avancée des forces démocratiques. La résultante est les diverses massacres qu'a
connu le pays.
C'est
dans ce climat de violence organisée, revendiquée, partie
prenante du discours de la « force », de l'« action », de la «
virilité », que s'inscrivent les multiples agressions
ethniques évoquées plus haut. Si la plupart des attentats et
des actes violents sont le fait de groupuscules extrémistes et
sont formellement dénoncés par les partis à la recherche de
respectabilité, comme l'UPRONA ou le PARENA, le discours
d'exclusion, le culte du chef, les slogans simplistes
professés par ces mêmes partis ne sont pas étrangers, tant
s'en faut, à ces explosions de violence. Le passage à l'acte
est parfois inévitable, dès lors que les militants ou les
sympathisants n'arrivent plus à faire la différence entre ce
qui relève de la rhétorique de tribune et ce qui remonte de
peurs, de rancoeurs accumulées et de pulsions violentes. En ce
sens, un discours politique comme celui de l'UPRONA ou du
PARENA, même s'il reste le plus souvent dans le cadre de la
légalité, ne peut, en remettant en cause les valeurs
démocratiques et les droits de l'Homme, en maniant les
invectives les plus grossières contre ses adversaires, que
faire pencher dangereusement la balance dans la direction de
la violence politique.
|
XIII. Recruter les
jeunes | Menu
Il
s'agit de la vulnérabilité de certaines franges de la
jeunesse à ces idées, aux pratiques de violence qui les
accompagnent et au mépris de l'organisation sociale qui en
découle.
L'E.D.B a créé des structures
particulières destinées à recruter les jeunes, lycéens et
étudiants, bien sûr, et nous y reviendrons, mais,aussi, et
c'est relativement nouveau, les jeunes issus des milieux
défavorisés . Là comme ailleurs, les thèmes de propagange sont
les mêmes, issus des dommages que tant la crise que les
méthodes employées pour la résoudre ont infligés à leur
milieu. Bien sûr, les organisations de jeunesse des groupes
d'extrême droite ayant pignon sur rue,comme la
J.R.R. ou les « Forces de la Jeunesse Patriotique » (FJP,
en sigle) se défendent d'entraîner
leurs recrues dans des actions violentes ou illégales, mais
on peut tout de même noter la tonalité plus dure de leurs
slogans, le caractère moins nuancé de leurs publications, leur
tribalisme moins bien camouflé derrière les thèmes « Génocides
des Tutsi ou encore autodéfense
».
|
XIV.
L'inquiétude | Menu
Avoir constaté et
vérifié qu'il existe au Burundi une tendance à la
xénophobie, et que, simultanément, des groupuscules radicaux
de l'E.D.B. continuent à sévir dans de nombreux coins du pays
tel les "gardiens de la paix" et entretiennent malheureusement
des relations avec le pouvoir en place, tel est le résultat
conclue par les rapports de Human Right Watch et Amnesty
International au Burundi. Telle était la quintessence des
auditions publiques: dans tout le Burundi, l'intolérance à
l'égard de certaines tranches de la population, en
l'occurrence les HUTU, s'accroît. Les réfugiés de
retour dans leur pays , sont l'objet de discriminations.
Souvent ils sont directement amener dans les camps à
l'intérieur du pays (I.D.Ps ou Camps de concentration ou camps de
regroupement). Voilà pourquoi il convient d'établir
une corrélation entre le sentiment d'insécurité ressenti
par certains individus face aux combats entre le gouvernement
et les rebelles d'une part et aux retours massifs de
réfugiés Hutu de l'autre; et qui se mue en hostilité,
d'une part, et en tribalisme et en fascisme, d'autre
part.
Cette constatation se complète par la conclusion
évidente à l'issue des rapports d' Amnesty International que
ces tendances xénophobes créent un climat propice à
l'extrême-droite dans toutes ses nuances. Cette évolution qui
touche des milieux plus larges de la société emprunte une voie
qu'ont toujours fréquentée les tribalistes et les fascistes.
Ce parallélisme est une source d'inquiétude même si ces
tendances xénophobes ne sont pas, au premier chef, l'œuvre des
extrémistes de droite et n'aboutiront pas forcément à élargir
leur audience ou à conforter leur position. Mais les terrains
d'entente sont par conséquent plus nombreux que si ce
parallélisme n'existait pas.
En effet, les thèmes chers
à l'extrême-droite font de plus en plus fréquemment l'objet de
débats publics, par exemple à l'Assemblée Nationale de
transition ou au Sénat de transition, où l'on parle plus
ouvertement, c'est-à-dire avec moins de honte et de
réserve.
Les députés du G7 et certains
journalistes ont également observés chez les véritables
groupes d'extrême-droite, une radicalisation croissante. Ils
recourent plus fréquemment à la violence. Et si les violences
semblent ne plus être à leur paroxysme, les effets des actes
de violence commis jusqu'à présent sont encore souvent
perceptibles, aujourd'hui, dans la société et peuvent à tout
moment refaire surface. Parmi ces groupuscules d'extrême
droite tels AC Génocides , PA Amasekanya, la
J.R.R etc. ont compte
toujours dans leurs rangs des militants qui ne veulent pas
renoncer à la violence, pour lesquels le seul « combat
politique » ne suffit pas et pour lesquels l'exercice de la
violence constitue déjà une expression de leurs convictions
politiques, à supposer d'ailleurs qu'ils ressentent le besoin
d'invoquer pareil prétexte pour satisfaire leurs envies de
violence. En tout cas, le nombre de ceux que l'on peut
considérer comme des militants du fascisme organisés demeurent
extrêmement limités.
En effet, je crois
que "la perspective communautaire constitue, par définition,
la négation des rivalités nationales". Le problème au Burundi
est d'avoir des partis comme l'UPRONA ou le PARENA qui
ne donne aucune perspective d'un projets de société mais
au contraire mine le jeu politique et ainsi donne le champs
ouvert à l'E.D.B. qu'ils contrôlent mutuellement.
Le dogme de la supériorité d'une ethnie (ou d'un clan) sur les
autres ethnies(ou clans) qui a trouvé sa forme la plus absurde
depuis 1966 jusqu'en 1993 et la plus meurtrière à ce jour dans
le paysage burundais, est un désaveu de l'existence du
Burundi et de toutes les autres organisations
burundaises. C'est pourquoi, il semblait que le Gouvernement
Burundais devait être l'organisation à laquelle il
appartenait de contrer, au Burundi, les tendances fascistes et
tribalistes observées. |
XV. Les mesures à prendre
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- Aider à l'instauration de la
démocratie au Burundi. Voici la philosophie de CNDD-FDD , si il
y a une altérnative, elle viendra de là.
- Interdire l'UPRONA
et le PARENA (et leurs partis satellites) comme partis
politiques. Plus de soutien financier à ces organisations
qui entretiennent l'E.D.B.
- Stopper tout de suite la
politique des camps de concentration.
- Apporter un soutien officiel
aux mouvements ou organisations qui disent "Non à
l'ethnicisme ! "Non au tribalisme! Non au fascisme !" et qui
dans les faits, s'avèrent sincères.
- Renforcer les dispositions
juridiques qui conditionnent la lutte contre les
discriminations tribales et xénophobes, telle devrait être
la mission de l'ÉTAT. On se souvient fin juillet 2002 ou
début Août 2002, le ministre de la défense et son chef
d'État Major s'adonnait à promouvoir la haine ethnique
et tout cela dans l'indifférence. Cela doit être durement
condamner.
- Condamner en vigueur toutes
les manifestations d'intolérance et d'hostilité à l'égard
d'une personne ou d'un groupe de personnes et refuser toute
forme de ségrégation à l'encontre des autres citoyens. Par
ailleurs, inviter l' État à lever tous les obstacles
administratifs qui entravent encore l'intégration politique,
sociale et culturelle des citoyens.
Je justifie
principalement mon important train de mesures par la raison
suivante: « Les mouvements fascistes, tribalistes ou
xénophobes, au sens large, antidémocratiques sont alimentés
par les lacunes des systèmes nationaux ». Il convient
donc de modifier des systèmes nationaux entiers. A cette fin,
il convient de prendre ou de reprendre des mesures facilitant
la coexistence au sein de la même société. Il s'agit par
ailleurs de renforcer, juridiquement également, les moyens
démocratiques de régler les conflits, ces moyens précisément
qui sont méprisés par les groupes tribalistes, xénophobes et
fascistes.
Sur le plan
juridique et institutionnel, je propose notamment les
mesures suivantes:
- mettre en
vigueur les différents accords internationaux conclus
en la matière;
- assurer un
contrôle permanent des dispositions nationales prises dans
le cadre de la lutte contre l'extrémisme politique, le
tribalisme et la discrimination ethnique et veiller à leur
application efficace;
- épurer les dispositions
juridiques de toutes les formes de discrimination ethnique
qu'elles contiennent encore et améliorer les voies de
recours en matière de "tribalisme aigu";
- mettre en
place des comités d'experts visant à la protection des
minorités;
- faire pièce à la complicité
internationale entre groupes d'extrême-droite dans le cadre
d'un espace juridique national ou régional
unique.
Viennent ensuite
s'y ajouter d'autres mesures institutionnelles à caractère
économique et socio-politique;
- supprimer les
causes de l'angoisse et de l'insécurité et mener une
politique visant à donner du travail à tous et à assurer la
paix sociale;
- créer un forum de toutes les
communautés ethniques au sein duquel les différentes
organisations du pays, les syndicats, les fédérations
professionnelles et toutes les autres institutions
pourraient échanger plus efficacement des informations et
coordonner les actions entreprises pour lutter contre le
tribalisme et la xénophobie; ce forum devrait être financé
par l'ETAT;
- encourager, de façon générale, les
échanges d'informations et le dialogue entre toutes les
personnes et les institutions engagées dans la lutte contre
la xénophobie.
Ceci m' amène
aux recommandations visant à améliorer l'information en
général:
- réaliser une
étude juridique comparative analysant les instruments
juridiques dont disposent l' Etat pour lutter contre
le tribalisme et la xénophobie;
- intensifier
l'information relative aux possibilités de se protéger des
discriminations ;
- procéder à des enquêtes
ponctuelles et à des enquêtes démoscopiques consacrées aux
rapports entre le groupe majoritaire de la population et ses
groupes minoritaires,
- veiller à réserver aux
minorités la part qui leur revient dans les programmes
nationaux et diffuser les informations relatives au rôle
joué par les mass media en matière d'élimination des
préjugés tribalistes.
Je propose
également quelques mesures à l'État et à ses États membres
sur le plan de l'enseignement:
- promouvoir
l'éducation civique et, dans ce contexte, l'idéal de la
non-discrimination et organiser des programmes spéciaux
destinés aux fonctionnaires tout particulièrement confrontés
à certains problèmes relevant du tribalisme et de la
xénophobie;
- améliorer l'enseignement des langues
(Kirundi, Swahili, Français et Anglais) et inclure très tôt
dans les programmes scolaires l'étude de l'époque de la
dictature au Burundi (1966 à 1993 + la Guerre Civile
au Burundi );
- encourager les échanges
internationaux de jeunes.
Enfin, je suggère
de faire des problèmes de discrimination tribale et de la
ségrégation des HUTU un volet permanent de tous
les domaines de la politique nationale.
Je propose surtout
d'atteindre un objectif: faire prendre conscience du fait que
dans notre société burundaise, ce sont à la longue 3 ethnies
qui coexistent dans la paix.
--------------------------------------------------------------------------------------------
NOTES:
(1) Un courant idéologique proche
de l'Extrême Droite Burundaise affirmera
pendant la période post-coloniale (1962-1988) que le fait
ethnique n'existait pas dans la conscience collective de tous
les peuples des royaumes inter-lacustres avant la pénétration
européenne.
Parmi ces penseurs on trouve : Joseph
Gahama (1983, "Le Burundi sous administration belge, Paris,
Editions Karthala."),Emile Mworoha (1977,Peuples et rois de
l'Afrique des Lacs, Dakar, Les nouvelles éditions
africaines)et l' École historiographique burundo-française
(Jean-Pierre Chrétien). Cette école est contestée par Roger
Botte, Filip Reyntjens et René Lemarchand. Ils reprochent M.
JP Chrétien de faire de la Politique et non de
l'Histoire.
(2) Le Père Firmin RODEGEM (Linguiste Belge) dans
ses nombreux travaux parle du clivage ethnique latent pendant
la période pré-coloniale.
(3) Muslim population between 1927 and
1934
YEAR |
ASIANS |
SWAHILIS |
TOTAL |
1927 |
- |
- |
5776 |
1929 |
322 |
5925 |
6247 |
1930 |
456 |
6723 |
7179 |
1932 |
350 |
7869 |
8219 |
Source: Ismail
Misigaro and Abdoul Kabeya, University of
Burundi
(4) "Milices armées de
Tutsis, faiblement organisées mais avec des liens avec des
partis d'extrême droite Tutsis." ( http://www.amnestyinternational.be/doc/article682.html
)
(5)
"«Il serait prématuré de dégager à moins d’une semaine les
responsabilités des uns et des autres dans cette affaire. Dans
un pays comme le Burundi où les armes pleuvent comme de la
pluie, tout le monde peut-être suspect, y
compris les FNL et pourquoi pas l’extrême droite tutsi. Deux
pistes sont à privilégier pour l’instant: les deux extrêmes
droites burundaises tutsi et hutu. Je souligne en passant que
le fait par le gouvernement d’établir les responsabilités du
dit crime à moins de quelques heures seulement est aussi un
geste douteux», nous a déclaré très tôt ce matin, un expert du
conflit burundais joint par téléphone depuis Cotonou au Bénin
mais qui a requit l’anonymat." http://www.abarundi.org/actualite/nat2/abarundi_030104_nat2_001.html
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